JUDO KATA

Publié le par jefx.over-blog.fr

 

 

NOTE RELATIVE A LA PREPARATION DU KATA

 

“JUDO” ou la “Voie de la souplesse”

 

J’avais pris l’habitude il y a quelques années de venir observer les examens de kata ; au fil du temps j’essayais de deviner la décision du jury avant qu’elle ne soit annoncée.

 

Je savais déjà que le respect de la chronologie des mouvements était essentielle. J’ai découvert petit à petit pourquoi cette simple chronologie n’était pas suffisante.

Le jury valide la compréhension, l’assimilation du judo par le candidat et l’esprit qui anime le judo pratiqué, « l’esprit du judo ».

 

 “Lorsque vous ouvrez le kata , vous entrez dans le judo”

(André VAN HAUWE - 7ème dan)

 

Médite cette formule, elle constitue la « clé » du kata.

 

Tu dois démontrer au jury que tu entres dans le judo dans le respect des valeurs de la discipline.

 

Quelques pièges à éviter, souvent à l’origine d’un échec à l’examen :

 

- UKE chute seul, alors que TORI doit faire chuter UKE ;

- TORI donne l’impression de suivre UKE, alors que c’est à UKE de suivre TORI (« DORI » ou « TORI » veut dire « prendre », TORI est celui qui « fait » l’action, non celui qui la subit) ;

- TORI ou UKE donne l’impression de ne pas savoir comment se placer à la fin des mouvements (défaut de maîtrise de l’espace) ;

- les mouvements ne sont pas terminés ; souvent une des deux mains paraît ne pas savoir quoi faire ; les pieds ne sont parfois pas positionnés dans le sens logique de la chute ;

- l’absence de contrôle : la dernière phase d’un mouvement de judo est celle du contrôle ; contrôler signifie terminer le mouvement avec maîtrise de la technique et du partenaire ;

- manque de conviction ,de sincérité dans la mise en oeuvre des mouvements ; le kata est un exercice d’affirmation de la personnalité, du « vouloir» ;

- le candidat est désinvolte ou trop timide.

 

Cette liste d’exemples n’est pas exhaustive ; elle traduit en revanche pour chacun des exemples cités un défaut de maturité dans la discipline.

 

RAPPELS :

 

Le cérémonial :

Le cérémonial exprime le respect ancestral du jury, du partenaire, des traditions et des valeurs ; il doit être réalisé dans la  rigueur et la perfection (présentation, salut, terminaison des mouvements bras le long du corps et/ou doigts joints, relevé du corps après la chute avec une main sur le genou dans une attitude martiale).

 

Le placement :

Le placement, le déplacement constituent des étapes d’anticipation de chaque mouvement porté en réponse. Il importe également de penser à se replacer naturellement après chaque mouvement en prévision du mouvement suivant. Un mauvais placement démontre un incompréhension.

 

L’esprit du kata

- porter la ceinture noire signifie affirmer sa maturité dans la pratique du judo;
- le kata est destiné à transmettre les formes fondamentales du judo;

- lors de la présentation du kata, le candidat dois montrer le judo, le démontrer à ses pairs ; il doit montrer avec conviction qu’il a assimilé et maîtrisé les grands principes du judo.

 

L’équilibre et le centre de gravité :

Le kata est un exercice de maîtrise de l’équilibre.
Il est donc important de travailler le placement des pieds. Le centre de gravité doit être abaissé lors de la réalisation de certains mouvements (type IPPON SEOI NAGE, TSURI KOMI GOSHI).
La gestion du centre de gravité et la souplesse du geste constituent le « coeur », "l'essence" du  judo.

 

L’attitude martiale :

Le judoka est fort, solide, et souple à la fois. Il affirme la maîtrise du judo dans son attitude martiale. L’attitude seule exprime déjà la maîtrise de la discipline.

 

L’initiative :

TORI reprend l’initiative du mouvement avec conviction, sincérité ; l’impulsion est vraie, véritable.

 

La précision du geste :  le candidat adopte le geste précis du professeur qui enseigne à ses élèves.

 

L’image du kata : l’image du kata attendue par le jury est une image de beauté, de maîtrise, de fluidité, de souplesse,  d’efficacité, de conviction, de précision....de perfection.

 

Le partenaire

Le kata est une prestation avec un partenaire ; les partenaires doivent se connaître, se deviner, s’accorder afin de restituer le judo « ensemble », en harmonie.

 

Cela signifie des semaines, peut-être des mois de répétition...

 

Que dire de plus :

- le candidat connaît les techniques judo, il doit maintenant affirmer sa maturité, sa volonté d’être vraiment le « patron » de son kata,

- l’objectif est simple : chercher la « perfection » ;

- attention à la différence de gabarit entre les deux partenaires.

 

Tu n’es pas loin de ton objectif... visionne autant de fois que nécessaire le kata de Christèle et Fred, étudie le dans les plus petits détails,  utilise le camescope pour filmer ton kata et le corriger.

 

Un autre mot d’ André VAN HAUWE à ses élèves :

« Pourquoi ? »

Interroge-toi à chaque mouvement (pas pendant l’exécution du kata bien sur).

Pourquoi ce mouvement est-il inscrit dans le kata immuable ?

Qu’apporte-t-il au judo ?

Si lors d’une séance ton partenaire n’est pas disponible, travaille seul, le travail seul est excellent pour acquérir l’équilibre et visualiser par l’esprit.

Recommence afin de comprendre la philosophie de chaque mouvement, écris ta perception du judo.

Tu n’auras peut-être pas le temps de tout faire, mais le travail effectué contribuera à faire la différence lors de l’examen.

 

Voilà, j’ai à peu près tout dit.

Transmet cet esprit à ton partenaire, deviens un guide.

Le kata est un excellent exercice d’assurance, d’affirmation de soi et d’exigence.

 

Le judo ne nous quitte pas, il nous accompagne.

Bonne lecture,

Bon courage, bien amicalement

 

 

JF

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